C'est la fin de l'hiver. Mais Mars réserve de ces joyeuses matinées franchement glaciales.

Depuis le temps que les palettes s'élaboraient à la lumière du soir, nous avons voulu ouvrir la porte de l'atelier.

Les frileux sont restés dedans. Les autres sont sortis, un petit cadre à la main pour régler les lumières et choisir les motifs. (On appelle cela : peindre sur le motif).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La lumière était froide mais sensible. Le coeur aussi. L'artiste qui sommeillait s'est doucement laissé éveiller.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme nos anciens peintres, nous avons peint avec l'air et la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre deux poses, un café chaud, l'horizon ne cessait d'être repoussé par les nuages.

Et nous avons rencontré des peintres de nuages, de petits bois, de fourrés, de perspectives atmosphériques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus rien ne sera plus comme hier.

Samedi matin : On l'avait dit. On l'a fait.

Fin d'hiver, les valeureux sont sortis malgré un petit vent bien pénétrant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'autres sont restés bien au chaud dans l'atelier, mais l'ont probablement regretté, car l'expérience valait la peine.

Comme s'il était plus difficle d'être libre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons essayé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un dessin était caché sous les multiples traits.