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L'étude des proportions du corps a donné lieu à pas mal de débats.
Ecartant d'emblée la question de la légitimité, nous voici devant cette délicate affaire : refaire le fait (avant de le défaire) sans se tromper, par comparaison et mesures, sans jugement de valeurs ni sur le modèle, ni sur le sujet.
Le modèle ici, c'est nous. Nous tous, en gros, (ou en maigres).
A sept ou huit têtes dans le corps, selon les "canons de l'art".
Le problème avec Lemon, (c'est le nom que lui a donné son auteur, sans doute à cause de son teint hépatique) c'est que c'est le genre a, d'emblée, ne pas respecter les règles.
Petite question : C'est quoi le problème avec Lemon ?
Lemon s'est fait des amis à l'Atelier...
On dirait bien qu'il n'est plus le seul à avoir des problèmes !
J'en compte au moins sept...
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Comment ne pas s'émerveiller de ce que la nature produit sans efforts et sans fards, se moquant bien qu'il y ait devant ses oeuvres un spectateur ou pas ?
Mercredi soir, nous sommes sortis, parce que la lumière de fin de journée était exceptionnelle : le soleil illuminait les frondaisons des arbres, tout devenait or. Et ce vert si particulier des feuillages au printemps était comme incendié.
Comment fait-elle pour mêler de l'or et du vert sans que cela ne devienne immédiatement du marron ? Pour que la lumière reste lumière, le vert du vert, l'or de l'or ?
Le thème était la pluie, avec un personnage.
Nous sommes rentrés à l'Atelier les yeux plein de lumière et Isa a dit, dépitée : Quand on voit ça, c'est pas la peine ! (elle peignait des feuillages), la nature fait tellement mieux que nous !
Un petit lutin facétieux qui traîne toujours dans mes poches a levé le nez pour répondre :
"La Nature fait ce qu'elle a à faire mais n'y met aucun sentiment. C'est splendide mais neutre. Ce que tu vas peindre sera peut-être moins joli à tes yeux mais tu y mettras quelque chose que jamais la nature ne pourra y mettre : ce que tu es... Ce que tu ressens, ta vie intérieure, ton âme..."
Puis il est retourné farfouiller dans mes poches.
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Depuis le temps qu'il nous guettait tout en haut de son étagère...
Le petit bonhomme de bois, tout bien ciré, tout propre.
On l'a tourné dans tous les sens, décomposé, dessiné, découpé en papier pour pouvoir l'articuler...
Proportions, mouvements, mesures...
L'individu avait tendance à rester coi. On avait beau faire, danser, sauter, jongler, les membres engourdis semblaient de plomb.
Même en tant que modèle vivant, c'est difficile de se regarder de l'extérieur. Tous les pantins nous toisaient. Ils nous attendaient au tournant.
Rotules, articulations, souple sur les jambes ! fluidité, harmonie, un vrai cours de gym !
Le pantin vedette de l'Atelier trouvait ça assez drôle. C'est si bon d'être, au moins une fois, en avant !
Mais bon sang, qu'est-ce qui nous manque ?
On a les proportions, on a les mesures, on a le mouvement ! Alors ?
...
Alors c'est comme pour le reste : il faut regarder à l'intérieur !
Mais oui !
C'est ça : articulations, rotules, maléoles, clavicules, et autres radius et cubitus...C'est dedans qu'est la machine à dessiner, la machine à assouplir le dessin, la machine à comprendre comment ça marche !
Les pantins de l'Atelier trouvaient un peu bizarre qu'on trouve si vite ! Tout ça est un peu vulgaire pour eux... Ils sont si pudiques !
Allez, les gars, sans rancune !
3 commentaires -
Je ne sais pas comment c'est ailleurs mais ici, les escargots sont plus heureux que les lézards.
Mai ? Si on veut...
En septembre, on peignait des verticales, du bas vers le haut. Mais, disais-je... viendra mars, et la pluie, nous les aurons nos verticales d'en haut...
Février trempé. Mars innondé. Avril sans soleil. Et maintenant mai dégouttant.
La pluie ?
Et pourquoi pas ?
Lavis techniques, auras d'aquarelle, bourrasques de bleus trempé de gris... A défaut d'apprendre à capturer la lumière, nous aurons toujours découvert les techniques humides, les motifs "après la pluie", les ambiances en demi-teintes.
On aura en tout sauvé deux journées pour le motif, et pour le reste, bien au chaud, nous nous sommes lancés à l'assaut du corps humain, un vrai temps de squelette !
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