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Par volubillis le 29 Mars 2013 à 09:39
Voici pour illustrer ces quelques pensées autour de la perspective, un tableau de Bellini (1425-1516) intitulé Allégorie sacrée.
Dans le guide officiel de la Galerie des Offices de Florence, on peut lire qu'il offre : L'une des énigmes fascinantes de la peinture occidentale. Nombreuses ont été les propositions concernant la signification de cette inhabituelle Allégorie, pleine de saints, d'animaux et même d'un centaure, situé dans un paysage tranquille, où l'œil se perd pour retrouver et tenter de comprendre les détails. (…) Il s'agirait d'une allégorie de la Rédemption ou de la vie de l'homme.
J'aime à voir que le travail magistral de la perspective renforce ici cette impression de mystère, qu'il sert la volonté d'une profondeur bien plus que naturelle.
Et parce que la perspective, c'est aussi une histoire de proportion, voici un petit jeu que nous offraient, en 1966, Llobera et Oltra :
Il s'agit de trouver 8 erreurs de proportion dans ce dessin en perspective.
Bon courage.
Réponse :
1 : Les outils de jardin sont désespérément trop petits (pourtant en avant plan).
2 : L'enfant est trop grand par rapport à la jeune femme. (Trop de soupe !)3 : La lanterne est beaucoup trop haute. (Un immeuble !)
4 : Sa tête est minuscule par rapport au pied.
5 : L'homme sur le pont n'a pas de jambes.
6 : Un pont d'une longueur de cinq voitures en file est trop bas en proportion pour un batelier qui se fait couper la tête s'il se met debout.
7 : Le jeune homme qui lit sur le quai flotte dans les airs, au-desus de la tête du batelier.
8 : La voiture dans le fond de la scène est géante par rapport aux maisons de la rue.
Bref, c'est loupé !
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Par volubillis le 23 Février 2013 à 20:51
Voici.
Je me suis livrée à une petite expérience.
Postée à différentes heures de la journée, j'ai regardé comment tournait l'ombre des arbres.
Avant de savoir quoi dessiner, (dehors), voyons d'abord où et à quel moment de la journée il est interessant de le faire.
La lumière, le jeux des ombres, tout est important.
La lumière du matin était très belle (nous ne sommes qu'en février et resterons modestes) mais les ombres étaient moins présentes. A la fin de la journée, elles avaient pratiquement disparu. Plus rien à 18h.
Si Pissaro avait peint en février, il l'aurait probablement fait vers 15h. La lumière à beau être splendide dans l'Oise, ce n'est pas de la magie. L'observateur (le peintre, donc) regarde tout cela avec soin.
D'ici quelques petites semaines, l'Atelier ouvrira ses portes sur le jardin et nous sortirons avec nos chevalets, comme les impressionnistes, peindre le jour, l'air, la lumière...
A méditer, pendant qu'il en est encore temps, car ensuite, comme nous le rappelle souvent Balzac : "il ne faut méditer que les brosses à la main".
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Par volubillis le 22 Février 2013 à 09:15
Technique Pierre noire et sanguine
46.6x36.4cm
Exposé à Paris au Musée du Louvre
N° inventaire 20228
Pour le voir en grand et dans le détail, aller sur le magnifique site artliste :http://www.artliste.com/peter-paul-rubens/prophete-isaie-28.html
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Par volubillis le 21 Février 2013 à 18:37
Il s'agit d'un petit format, seulement 46 cm sur 55.
La lumière est parfaite, la construction rigoureuse, les verticales franches mais sensibles.
A cette heure si particulière, tout se ralentit.
Aujourd'hui, tant d'années plus tard, cette scène est devant nous, immortelle, témoin du passé, nous retrouvons son atmosphère, respirons son air.
C'est le cadeau de Camille Pissarro à ces arrière petits enfants que nous sommes.
Le cadeau de la peinture impressionniste à l'art moderne.
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