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    Technique Pierre noire et sanguine
    46.6x36.4cm
    Exposé à Paris au Musée du Louvre
    N° inventaire 20228

    Pour le voir en grand et dans le détail, aller sur le magnifique site artliste :

    http://www.artliste.com/peter-paul-rubens/prophete-isaie-28.html


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  • La technique des 3 crayons : pierre noire, sanguine et craie blanche. Très XVIIIe.

    On dessine sur un papier coloré : ivoire, bleuté, gris...

    La sanguine, argile rouge italien (un oxyde de fer) est déjà sur les parois des cavernes. Elle nous donne les rouges, les bruns violacés, les ocres orangés et existe aussi sous forme de craie.

    La pierre noire, un schiste, argileux lui aussi, italien lui aussi, donne les noirs mats et profond, les ombrés.

    La craie blanche (calcite), sèche, poudreuse, rehausse de lumière le dessin.

     

    Les 3 crayons

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il ne faut pas croire ceux qui disent que c'est ringard.

    Lorsque la main prolongée du crayon ou de la craie trouve le trait, le temps ni les modes n'existent. L'homme a toujours dessiné, il dessinera toujours, car créer, traduire, reproduire à partir de ce qu'on trouve sous ses pieds et de ce qu'on a dans le coeur est éternel.

     

     Lire l'article sur Rubens. 


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  • File:Camille Pissarro 012.jpg

    Il s'agit d'un petit format, seulement 46 cm sur 55.

    La lumière est parfaite, la construction rigoureuse, les verticales franches mais sensibles.

    A cette heure si particulière, tout se ralentit.

    Aujourd'hui, tant d'années plus tard, cette scène est devant nous, immortelle, témoin du passé, nous retrouvons son atmosphère, respirons son air.

    C'est le cadeau de Camille Pissarro à ces arrière petits enfants que nous sommes.

    Le cadeau de la peinture impressionniste à l'art moderne.

      


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  • Pissaro nous a émus.

    Il peint "sur le vif" et c'est révolutionnaire autour de 1860, pendant que d'autres continuent "à l'antique" devant des plâtres et autres natures plus ou moins mortes.

    Peintre acharné et anarchiste, bravant l'autorité de papa pour épouser la gouvernante, refusant argent et privilèges, et seul devant les difficultés à venir.

    Sympa.

    Ses compositions sont parfaites. On ne doit pas le copier, mais regarder dans le détail, oui.

    Ce qui me vient à présent sont plus des questions que des réponses :

    Pissarro et sa grande barbe biblique est là, assis sur son petit pliant, à l'entrée du village.

    Quelle heure est-il ? (A quelle heure les ombres des arbres sont-elles si allongées ?)

    Et à quelle saison sommes-nous ? La lumière est-elle froide ou bien chaude ? De cette belle chaleur tiède des fins d'automne ou au seuil du printemps ?

    Les petites personnes qu'il souhaite tant représenter à la place des grands de ce monde : femmes, petites filles, paysannes ? Une carriole. Il a pris le temps de la peindre, elle ne devait pas aller bien vite. A gauche, la plus jeune de ces huit enfants... peut-être. Elle pose alors sans trouver cela ennuyeux (comme dans le portrait. (J'imagine sa fille, sage mais louchant vers la fenêtre et le jardin, espérant que ça s'arrête bientôt rester là sans rien faire...)

     

    On a le temps...

    La ligne de fuite, qui est ici une ligne qui ramène à lui, et une autre direction : celles des ombres plaquées au sol par un soleil de gauche.

    Nous y sommes. C'est ce qu'il voulait.

     

    A l'Atelier, nous aussi peignons sur le motif.

     

     

     


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